Cette fois, Hélène Clauzel a eu le temps de savourer

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Le maillot tricolore va rester sur les épaules d’Hélène Clauzel encore une année. Dans une course bien différente de l’hiver dernier, où elle avait dû batailler jusqu’à la ligne d’arrivée, la coureuse de l’AS Bike Racing a cette fois réussi à faire la différence plus tôt (voir classement). "L'année dernière ça s'est joué dans les derniers mètres. Cette année j'ai pu ne pas sprinter et savourer ma dernière ligne droite", sourit-elle, en conférence de presse. Sa principale adversaire était Amandine Fouquenet, qui l’a bousculée pendant la première partie. "Je savais qu'Amandine allait faire un gros premier tour car c'est comme ça qu'on roule généralement".

Mais comme elle en a l’habitude, Hélène Clauzel ne panique pas et fait confiance à ses jambes. "Je me sentais bien donc j'ai tenté dès le deuxième tour, je me suis dit que j'étais peut-être un peu trop joueuse car je n’ai pris que 15 secondes. Mais l'année dernière c'était pareil, ce n'est pas grand chose mais difficile à combler". L’écart ne bouge pas beaucoup, mais quand son adversaire bretonne se rapproche, l’Alsacienne l’entend grâce au public. "En Bretagne, je sentais derrière quand Amandine n'était plus très loin, plaisante-t-elle. Mais j'entendais que ça ne bougeait pas, je suis restée concentrée et j'ai appuyé fort sur les parties physiques. Dans le dernier tour je savais que c'était bon sans erreurs".

« TOUT LE MONDE ME DISAIT QUE C’ÉTAIT PLUS POUR LES ROUTIÈRES »

Malgré le petit matelas d’avance, la désormais double Championne de France n’a pas voulu baisser sa garde. "Il peut tout se passer, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers. En un virage on peut tout perdre, donc j'étais dans l'esprit de creuser de plus en plus et j'ai réussi à le faire". D’ailleurs au départ, elle n’avait pas coché que le nom d’Amandine Fouquenet. "Sur un France c'est particulier, je savais qu'il y avait Amandine, mais Anaïs (Morichon) aussi. C'est toujours différent, c'est la seule fois de l'année où on est vraiment toutes sur la même ligne". Et du fait du parcours, elle ne partait pas forcément avec la confiance maximale. "Tout le monde me disait que c'était plus pour les routières qui ont de la puissance. Mais sur les cross belges que j'ai pu faire, j'ai senti que j'avais gagné plus de puissance que les autres années et c'est de mieux en mieux, donc ça paie sur un Championnat".

Maintenant qu’elle a gardé son bien, avec la manière, et qu’elle connait ses capacités sur des circuits plutôt réservés aux routiers, Hélène Clauzel peut espérer finir l’année en beauté. "J'aurai à cœur de bien faire sur la Coupe du Monde. Je vais préserver le Top 15 et puis il y aura Tabor... Je scrute la météo tous les jours", rigole-t-elle. Car la météo tchèque risque d’être difficile. "Ça annonce le froid, la neige, la glace, ça va encore être bien atypique. J'ai couru à Val di Sole, je sais comment faire. Mais j'ai plus peur de la glace que de la neige. J'ai déjà fait un Championnat du Monde dans la glace pure, et là c'était vraiment très dur, j'espère que ce ne sera pas comme ça", espère celle qui visera un Top 10, et pourquoi pas mieux si les Néerlandaises lui ouvrent des portes.

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