Pas de regrets pour Grace Brown. Bien sûr, l’Australienne de la FDJ-Suez espérait autre chose qu’une quatrième place du contre-la-montre final du Tour de France. Mais la vice-Championne du Monde de l’effort en solitaire doit s’incliner assez nettement face à Marlen Reusser et un impressionnant collectif de la SD Worx-ProTime (lire ici). Pas de quoi l’inquiéter avant le Mondial de Glasgow (Ecosse), lors duquel elle sera l’une des principales candidates au maillot arc-en-ciel. DirectVelo a recueilli la réaction de Grace Brown au pied du bus de la WorldTeam française, dans les rues de Pau. Entretien.

DirectVelo : Tu as réalisé un bon chrono mais ce n’est pas suffisant. La FDJ-Suez n’aura donc pas gagné d’étape sur ce Tour de France…
Grace Brown : C’était un Tour difficile pour nous. On avait gagné une étape l’an passé et on n’a pas réussi à le refaire cette saison. Ce n’était pas si mauvais pour autant, on n’était pas loin des meilleures. Mais il nous a toujours manqué un petit quelque chose. Ce qu’il s’est passé sur ce Tour nous motive encore plus pour les courses à venir. On ne veut pas rester là-dessus.

On imagine que l’écart qui te sépare de Marlen Reusser ce dimanche ne peut pas te laisser de regrets ?
Exactement, je ne peux pas être déçue. Il n’y avait rien d’autre à faire. Quand je repense à mon chrono… Franchement, j’ai fait ce que j’avais à faire. L’écart de 40 secondes avec Marlen (Reusser) est énorme, elle était clairement plus forte que moi. C’est une rouleuse exceptionnelle et elle l’a montré encore une fois. Je suis satisfaite de la façon dont j’ai fini ce Tour. On n’a pas réussi à gagner une étape mais pour moi, ce n’est pas un échec.

« J’IRAI LÀ-BAS AVEC DE GRANDES AMBITIONS »

Il va vite falloir se projeter sur le Mondial qui arrive désormais !
Je vais essayer de souffler un tout petit peu car la semaine a été très difficile et exigeante. J’espère que je vais bien digérer tout le dur travail de cette semaine et que ça ira bien à Glasgow. Normalement, je pense que je devrais arriver au Championnat du Monde dans une bonne condition physique. Mes principales rivales du Mondial étaient aussi sur le Tour, ce sera donc la même chose pour tout le monde.

Le chrono de ce dimanche peut-il jouer un rôle, mentalement, pour le Mondial ?
Chaque journée est différente, chaque chrono raconte une autre histoire. Ce n’est pas parce que Marlen m’a battue assez nettement aujourd’hui qu’il se passera la même chose lors du Championnat du Monde. J’irai là-bas avec de grandes ambitions et en ne prenant pas trop en compte ce qu’il vient de se passer ici sur le Tour. Je donnerai, encore une fois, tout ce que j’ai au fond de moi. Je garde l’espoir que ça puisse tourner en ma faveur cette fois-ci (sourire).